Quel symbole de commencer ce blog, la semaine
où le monde entier rend hommage à Nelson Mandela, cet homme si porteur de sens.
Je ne l’ai pas connu ; je ne connais pas bien les textes qu’il a écrits.
Je n’ai rien à ajouter aux innombrables commentaires, éloges et récits qui ont
été faits à l’occasion de sa mort.
Je souhaite cependant livrer deux réflexions.
Cet homme par son comportement, par les
valeurs qu’il a proclamées et auxquelles il a été fidèle, a ému et rassemblé
une foule immense, de toute couleur, nationalité, croyance, condition sociale,
des puissants et des pauvres. Nelson Mandela a rassemblé, non pas parce-qu’il représentait
la puissance ou la richesse, mais, comme
le dit le journal « Libération » parce-qu’il « détestait la
haine » et qu’il « a montré le sain pouvoir du pardon » ou, pour
reprendre l’expression de l’éditorial du journal « Le Monde »
parce-qu’il a exprimé, par sa vie, que « l’amour et la vérité triompheront
de la haine et du mensonge », selon les mots de Vaclav Havel.
Mais faut-il des obsèques pour entendre ces
paroles ? Pourquoi ce message, qui paraît rassembler si largement, est si
absent, peut-être même hors de propos, dans la vie de tous les jours ; dans les discours politiques qui stigmatisent
l’étranger ; dans la cupidité de
nombre de dépositaires d’un pouvoir ; dans l’égocentrisme d’individus ou
de groupes ; dans la violence des relations internationales. Et dans les
medias. Ceux qui parlent de pardon, de vérité, d’amour ne sont-ils pas souvent
considérés au mieux comme de doux rêveurs, idéalistes, irréalistes…
Nelson Mandela n’est pas un théoricien. Ce fut un homme d’action, qui contribua à changer
le cours de l’histoire de son pays. Ce
qu’il nous laisse n’est pas une idée, mais un repère pour agir.
Puisse cette leçon de vie être inlassablement,
puissamment, répétée, en particulier par ceux qui ont le pouvoir de se faire entendre, tous les
jours et pas seulement aux dates
anniversaires.
PLR
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